La méthode : parabole de la caverne
Au réveil, j’essaie de récupérer le dernier élément volatile ayant transité dans mon subconscient. A partir de ça, tel un archéologue plongé dans le noir et découvrant un bout de fresque sur un mur et muni de sa seule lampe à huile, j’essaie d’explorer le contexte ayant mené à cet élément et élargir ainsi ma connaissance du rêve.
Le procédé est heuristique par nature, parfois on fait fausse route et il faut revenir au dernier élément tangible pour explorer une autre direction. Le pétrole dans la lampe n’est pas infini et il faut y’aller à tâtons sous peine de ne pouvoir retrouver le dessin original et risquer de finir dans le noir complet.
Une fois qu’on ne parvient plus à élargir notre souvenir du rêve, il est impératif de consolider la chose à l’oral (dictaphone). Ne surtout pas se rendormier sans avoir consolidé, on est persuadé qu’on s’en souviendra le lendemain mais c’est rarement le cas.
Guide de notation onirique
Retranscrire un rêve n’est pas un exercice d’écriture classique, le récit est par définition décousu est parsemé de zones d’ombres. Il m’a semblé nécessaire d’utiliser d’une syntaxe particulière pour prendre cela en compte afin d’avoir un récit le plus fluide possible. En voici les règles :
- les différentes scènes sont séparées par un ornement. Le contexte d’une scène est défini entre parenthèses et en italique puis vient ensuite le descriptif.
- les crochets
[]
sont utilisés pour identifier les passages flous voire [[très flous]] - les notes de bas de page donnent des faits dans la vie réelle qui peuvent expliquer partie du rêve